Juin 07
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Vu d'Iran
mieux vaut faire le pompier que le pyromane
La politique Iranienne est traditionnellement orientée vers l'Asie mineure
On oublie souvent que l'ancienne Perse partage une frontière avec deux pays majoritairement Sunnites, potentiellement chaotiques et maladroitement soutenus par Washington .
- En Afghanistan les Taliban n'oublieront pas l'aide de Téhéran aux USA lorsque ceux-ci chassèrent Omar et Ben Laden: qu'ils reprennent la main autour de Kaboul, et l'Iran sera assurée de subir des manoeuvres de déstabilisation, en conjonction avec certains éléments, notamment saoudiens.
- Au Pakistan , depuis la grosse erreur de Musharaf (l'éviction du Juge Suprême) qui a permis au camp laïc d'avoir le soutien de masse des Islamistes et à ceux-ci de s'abriter derrière un argument démocratique, on attend trois solutions:
- le Président actuel déclenche une répression sanglante (efficace mais difficile à faire passer auprès de l'Occident)
- Ses collègues généraux le déposent (mais laisser faire serait un mauvais message adressé aux autres chefs d'Etat illégitimes alliés à Washington )
- Benazir Bhutto vient jouer le paravent civil (compatible avec la première solution)
L'Inde , qui maintient des contacts étroits avec Téhéran, ne pourrait alors demeurer inerte.
Il est de plus indispensable de tenir compte du nationalisme très vif d'une population par ailleurs toujours prompte (quoiqu'on en dise ici) à railler et critiquer ses dirigeants.
Lesquels ont toujours l'impression d'être sur le rasoir d'Ockham
Bien que déterminés à contenir l'Iran , les Américains et l'OTAN feraient bien de prendre en compte les craintes légitimes de la direction collégiale de ce pays au lieu de la diaboliser sans cesse: rassurer son adversaire est toujours plus profitable que le menacer, et procure un ascendant psychologique utile à moyen terme.
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