Les dégâts d'Obama: 2/histoires de B en Afghanistan


Barak Obama avait été clair dès le début, et ce avant les autres politiciens américains:
la guerre d' Technorati était à la fois une injustice, une erreur stratégique et un cadeau fait à l'intégrisme islamique.

L' Technorati par contre était une guerre regrettable mais justifiée: l'Occident ne pouvait permettre à Technorati (la base) de retrouver dans l'ancienne terre Moghule le terrain d'entrainement et d'accroissement qui s'offrirait en cas de défaite des forces de l'ISAF et des Technorati.

Comme promis pendant la campagne on allait se retirer d' Technorati, vaincre les Technorati en Technorati, et quitter Kaboul une fois la capitale d' Technorati devenue un hâvre de démocratie.
La réalité étant comme toujours dans un conflit le principal obstacle aux théories, on s'aperçoit avec le temps que le président américain, bien que proclamant haut et fort son intérêt pour les nouvelles approches a recours aux vieilles ficelles, même si pour cela on emploie de nouvelles technologies.

B comme Brejnev
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comme l'ancien Sécrétaire du Parti Communiste d'Union Soviétique, l'hôte de la Maison Blanche a conclu qu'une force d'occupation du fort au faible ne fonctionnerait pas dans ce pays indompté.
Après quelques années d'opérations classiques aussi désastreuses militairement que diplomatiquement ruineuses, Leonid Brejnev fit appel aux forces spéciales .
En URSS cela signifiait passer la main aux services spéciaux, donc au KGB. Si les méthodes de l'agence n'aboutirent à aucun renversement en défaveur des Moudjaheddine, elles permirent de s'entendre (notamment avec Massoud) sur un modus vivendi autorisant le départ du pays sans -trop- perdre la face.
En échange, le KGB devint ainsi la première force politique d'Union Soviétique, ses chefs Andropov puis Gorbatchev succédant à Brejnev.
Sous cette optique, Obama insista pour l'accroissement des forces spéciales et pour une augmentation conséquente des opérations "sales" de la CIA: il décida de lâcher la bride aux attaques par les drones (qu'on peut également appeler "assassinats ciblés"), autorisa les opérations d'infiltrations pour éliminations en territoire pakistanais et installa rapidement au commandement le général Mac Chrystal qui avait fait quasiment toute sa carrière dans les Forces Spéciales.


B comme Bush

Grâce aux efforts du général Petraeus et à la politique des enveloppes pleines de cash données aux chefs sunnites pour qu'ils ne combattent plus les forces américaines mais Technorati, les Technorati  avaient renversé la vapeur en Technorati, aidés aussi en cela par le fameux "surge".
L'opposition Technorati irakienne, assurée par les promesses américaines de partir d' Technorati pour aller vaincre en Technorati, baissa le niveau des opérations le temps que les troupes US puissent se cloitrer dans les nouvelles positions choisies, hors des villes et de toute influence sur la réalité du terrain.
C'est un peu le plan qu'Obama voudrait imposer: on augmente (on double presque) les effectifs, on assassine les ennemis qu'on ne peut acheter, on forme une Technorati et une police locales et on se retire dans des fortins.
Malheureusement pour le jeune président, l' Technorati n'est pas comme l' Technorati un pays régi par un pouvoir central fort, une administration rôdée, des infrastructures relativement modernes.
L' Technorati est encore moins la Suisse où les élections, aboutissement de volontés populaires, sont sans tâches.
Amid Karzai représente parfaitement ce que son pays peut offrir de mieux en terme de "gouvernance civile": l'administration n'est qu'une occasion de soutirer des avantages matériels et de gagner de l'influence.
Népotisme, arrangements avec les trafiquants, division par groupes ethniques, clientélisme, négligence, manque de structures, communication fantaisiste, soumission à des querelles séculaires.
Un des plus beaux pays du monde ne mérite pas que l'Occident lui impose une telle marionnette, ni ne cherche à en faire un clone qui ne tiendra jamais tout seul.
Sa population, attachée à des valeurs traditionnelles hors de ce temps n'a guère de chance d'accepter la démocratie qu'on veut lui enfoncer dans la gorge.

B comme Biden
Le vice-président a acquis un statut justifié d'expert en politique internationale en tant que membre influent de la commission des affaires étrangères du Sénat, au cours de ses nombreux voyages, lors d'entretiens et de conférences puis pendant sa brève campagne pour l'élection présidentielle de 2008.
Tout particulièrement sur l' Technorati, l' Technorati, l' Technorati et le Caucase, ses interventions ont attiré l'attention des militaires et des chercheurs en stratégie, que ce soit aux Technorati ou en Technorati.
Son analyse, en partie basée sur sa connaissance (plutôt rare chez les décideurs outre-Atlantique) de l'Histoire et son observation des années Bush était assez simple et partagée par ceux qui ont passé du temps sur le terrain:
L' Technorati n'est absolument pas prêt à vivre dans un système à l'occidental. Les élections sont une vue de l'esprit dans un pays où les conseil des tribus (jirga) permettent de régler les problèmes et où la justice est rendue au niveau strictement local, un pays où l'administration de l'Etat a toujours été perçue comme le moyen de distribuer faveurs et pourbendes à ceux qui étaient assez malins pour s'insinuer dans les rouages ou trop bêtes pour éviter le fonctionnariat.
Sa proposition de se débarrasser de Karzai et de Fahim et de les remplacer par un collège comprenant notamment Abdallah Abdallah n'a pas été retenue.
Pour Joseph Biden, installer une Technorati étrangère en Technorati est une entreprise vouée à l'échec: en peu de temps les Afghans la perçoivent comme une année d'occupation, cruelle et ignorante de la réalité locale. Ceux qui ont connu l' Technorati du temps de la guerre contre les Soviétiques ont en mémoire les innombrables malentendus, renversements d'alliance, conflits d'intérêt, terreur devant la mécanisation, incompréhension des valeurs occidentales, etc, qui font qu'au bout de quelques mois tout ce qui est étranger à l' Technorati doit plier bagages.
Il convient donc d'être présent mais invisible.
Pour Biden encore, le danger n'est plus depuis longtemps en Technorati mais au Technorati, thèse que nous avons d'ailleurs défendue ici depuis les débuts de ce blog. Biden voudrait augmenter la présence et la puissance des Américains dans les bases situées au Technorati, et frapper assez fort non pas tant dans les régions tribales qu'au haut état-major de l' Technorati d'Islamabad.
Les solutions envisagées ici il y a dix-huit mois demeurent d'actualité, preuve à notre sens qu'on a perdu du temps.
Un temps dramatiquement mesuré en pertes humaines de tous les cotés.
Malheureusement ses thèses non classiques, refusant de jouer sur la quantité et l'effet habituel de masse technologique et humaine qui est le mantra de l' Technorati US depuis la 2ème guerre mondiale, rencontrent le scepticisme de la plupart et Obama, qui a failli y adhérer, a dû y renoncer en partie pour satisfaire le fameux (et quelque peu fantasmatique) complexe militaro-industriel.

B comme bizness

Une des raisons majeures de l'échec occidental à impliquer la population afghane vient de ce que l'énorme pactole de la "reconstruction", "modernisation", "démocratisation" destiné à refaire des routes, des infrastructures de communication, d'electricité, de voiries, de'administraion locale est passé dans les mains de sociétés privées principalement américaines, parfois européennes, voire aux soins des ONG, lesquelles sont pour la plupart en train de se transformer en sociétés financièrement opportunistes de l'humanitaire.
Au lieu de faire travailler la population locale, on a vu débarquer n'importe quoi, un peu comme au début de l'occupation irakienne: tout ce qui avait un contact privé avec les responsables occidentaux a pu bénéficier d'un contrat, rarement honoré.


B comme bide.
En annonçant longtemps à l'avance des dates de départ, Obama a renforcé l'opinion des Afghans selon laquelle les talibans allaient revenir au pouvoir (Karzai après tout ne travaille t'il pas ouvertement dans cette direction?) et qu'il était urgent de ne pas avoir de passé pro-occidental.

Les pertes en hommes de troupe vont rapidement devenir insoutenables pour les démocraties présentes à Kaboul, d'autant qu'on est désormais très clairement devant une situation de guerre totale, c'est-à-dire sans but clair: comment définir la victoire, comment situer la fin de la guerre si ce n'est en remballant nos bagages?

Le départ des Occidentaux devrait laisser la place à une lutte Afghane classique, avec renversements d'alliance, trahison et ostracismes, rebéllions et massacres.
Les Technorati devront vaincre certains seigneurs de la guerre, résoudre le problème de l'opium et faire face à l'antagonisme des non-pashtounes.
Sur le plan stratégique, le vide causé par la déroute occidentale laissera la place à la rivalité croissante entre l' Technorati et la Technorati, le Technorati s'obstinant de son côté à considérer l' Technorati comme un hinterland face au danger représenté par New-Delhi, l' Technorati elle-même voyant d'un mauvais oeil tout rapprochement entre la Technorati, Kaboul et Islamabad.
On verrait alors un trio composé de l' Technorati, de la Technorati et de l' Technorati prendre forme, ce qui nous amènera à proposer un billet sur les nouvelles plaques tstratégiques d'un Orient de plus en plus débarrassé de l'Amérique et, évidemment, de l' Technorati.
Quand à Technorati, son entreprise de déménagement vers le Technorati que nous évoquions l'année dernière est déjà bien entamée.








 
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