un autre point net

Mots-clés : Iran , gaz , nucléaire

Lorsque, à la surprise générale Ahmadinejad, le Président de la République d'Iran , est arrivé à Minsk pour une "visite d'amitié" et qu'il lui a fallu poser aux côtés de Loukaschenka, dernier dictateur d'Europe , chacun aura pu contempler la différence de taille et de corpulence des nouveaux Laurel et Hardy de la politique internationale.
Ce contraste physique aura causé plus de dégâts qu'aucune des deux administrations ne pouvait prévoir, car il a attiré une attention dont le Président Iranien ainsi que les autres responsables politiques de Téhéran se seraient bien passés .
Que venait-il faire dans cette galère?
Loukaschenka est totalement discrédité et, à première vue, ne peut pas apporter grand-chose à l'Iran . Un tel accoquinage, à l'heure où Téhéran tente de se forger une image internationale valorisante d'indépendance et de résistance face à l'Occident ne peut que sembler contre-productif.

Sauf à imaginer que le programme nucléaire Perse n'est pas aussi avancé qu'on veut le faire croire, et que certaines poubelles non évacuées de la puissance Soviétique pourraient aider Téhéran à sortir d'une éventuelle impasse?
Si tel était le cas, certains objecteront que le tyran de Minsk ne peut rien faire sans l'aval de Poutine.
C'était vrai jusqu'à ce que le maître de Moscou, dans sa récente période de dérapage sur laquelle il faudra bien revenir, ne menace la Biélorussie de coupures de gaz .
Téhéran aurait donc commis une grosse erreur dans la partie stratégique qui l'oppose à la "communauté internationale", comme on dit, en dévoilant son retard et son bluff.
En conclusion, on peut imaginer que les puissances occidentales auront interprêté correctement ce voyage et que leurs inévitables futures pressions sur l'Iran en tiendront compte.